Méthodologie

Cette page décrit les grandes principes retenus dans la construction des diagnostics, notamment les sources de données utilisées.

Indicateurs et données

Adéquation théorique brute entre production et consommation

Cet indicateur représente la part de la consommation du territoire qui pourrait en théorie être couverte par sa propre production agricole, dans le cadre du régime alimentaire actuel.
Attention, il ne s'agit pas de la part de la consommation réellement couverte par la production locale. Les flux logistiques sont aujourd'hui totalement dissociés de la disponibilité locale, si bien qu'à l'échelle d'un bassin de vie, presque toute la production est généralement exportée, et tous les biens consommés sont importés depuis d'autres territoires.
Aussi, l'indicateur se base sur les surfaces de production vs de consommation, dont les périmètres sont différents (voir les limites des sources de données considérées).

Adéquation théorique brute entre production et consommation demitarienne

Cet indicateur représente la part de la consommation du territoire qui pourrait en théorie être couverte par sa propre production agricole, si les habitants du territoire adoptaient en moyenne un régime demitarien (diminution de moité des produits animaux).

Distance moyenne parcourue par les denrées alimentaires

Le calcul de la distance moyenne parcourue par les denrées alimentaires ne porte que sur les produits finis, susceptibles d’être achetés par les consommateurs. Il n’intègre donc pas les étapes de transport intermédiaires entre les champs, les zones de stockage et les usines de transformation, ni le transport des aliments pour animaux. Il se fait de la manière suivante :

  • on estime d’un côté la quantité d’aliments consommés par jour grâce aux données de l’étude INCA 3, elle s’élève à 1,4 kg par personne en moyenne hors eau de boisson
  • en faisant l’hypothèse que les emballages représentent en moyenne 10 % du poids des aliments achetés et avec un taux de perte global de 10 % aux étapes de distribution et consommation, la quantité de produits alimentaires devant être acheminés dans les magasins est de 1,8 kg par personne par jour soit 42 millions de tonnes par an pour 65,7 millions de français
  • de l’autre côté, on estime la quantité de transport nécessaire pour acheminer les produits alimentaires depuis leur site de production vers les commerces à partir des données de la figure 15 de l’étude L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France (IDDRI, 2019) en essayant de prendre en compte uniquement les produits finis susceptibles d’être achetés par les consommateurs, cette quantité de transport s’élève à 50 Gt.km
  • puis on fait le ratio entre la quantité de transport nécessaire et le poids global des produits à transporter pour obtenir une distance moyenne.

Part de la population théoriquement dépendante de la voiture pour ses achats alimentaires

Cet indicateur évalue la part de la population théoriquement dépendante de la voiture pour accéder à un ensemble représentatif de commerces alimentaires (ie ne disposant pas de 3 commerces de type différent accessibles à vélo depuis le domicile).

Nombre d'actifs agricoles permanents en 1988

Cet indicateur correspond au nombre de travailleurs agricoles permanents en 1988.

Nombre d'actifs agricoles permanents en 2010

Cet indicateur correspond au nombre de travailleurs agricoles permanents en 2010.

Tendance d'évolution des prélèvements en eau pour l'irrigation

Il s’agit de la tendance moyenne observée sur les prélèvements en eau pour l’irrigation entre 2012 et 2020, rapportée à une période de 10 ans.

Pour cela, on réalise une régression linéaire sur les données de 2012 à 2020 que l’on utilise ensuite pour estimer des valeurs en 2012 et 2022. Ces deux valeurs servent alors de référence pour calculer l’évolution moyenne sur 10 ans.

Intensité d'usage de pesticides

Cet indicateur peut s’interpréter comme le nombre moyen de traitements par pesticides que reçoivent les terres agricoles du territoire, en tenant compte de la toxicité des produits employés. Il permet de faire des comparaisons entre territoires et/ou périodes temporelles différent(e)s.

Indicateur HVN (Haute Valeur Naturelle)

Cet indicateur caractérise les systèmes agricoles qui maintiennent un haut niveau de biodiversité.

Trois dimensions, notées de 1 à 10, sont prises en compte :

  • la diversité des assolements, qui indique la variété des cultures présentes sur les fermes ;
  • l'extensivité des pratiques (faible niveau d'intrants, pesticides et engrais chimiques) ;
  • la présence d’éléments du paysage à intérêt agroécologique, tels que des haies ou des prairies permanentes.

N. B. : La valeur de l’indicateur est à prendre avec précaution lorsque la surface agricole du territoire considéré est inférieure à 300 ha.

Part de surface agricole labellisée Agriculture Biologique

Cet indicateur correspond à la part de la surface agricole labellisée agriculture biologique (ou en conversion) dans la surface agricole totale du territoire.
L'agriculture biologique répond à un cahier des charges qui incorpore plusieurs pratiques agroécologiques et fait l'objet d'un suivi régulier.

Part moyenne du territoire sous arrêté sécheresse en période estivale

Cet indicateur correspond à la part du territoire qui a été sous arrêté sécheresse des eaux superficielles en moyenne sur les mois de juillet-août 2016-2020.