Terres agricoles
La France ne manque pas de terres : avec 28 millions d’hectares
« Ce qu’il faut de terre à l’homme »
Ce titre d'un conte de l'écrivain russe Léon Tolstoï nous renvoie à une question existentielle : de quelle
En regard, la surface agricole moyenne disponible par habitant dans l’hexagone est de 4 300 m²
Et chez vous, quelle adéquation entre surfaces nécessaire et disponible ?
La surface ne fait pas tout
Pour un territoire donné, avoir une vaste surface agricole ne suffit pas, encore faut-il que les productions soient assez diversifiées pour couvrir les besoins alimentaires de la population et que les rendements soient suffisants. En comparant besoins et productions pour plusieurs grands groupes de cultures, on peut se faire une idée du
À l’échelle de la France, les
Qu’en est-il du potentiel nourricier de votre territoire ?
Si la production d’un territoire peut en théorie couvrir les besoins de la population, la réalité est toute autre, comme on peut le voir à la thématique Autonomie alimentaire !
Le béton se la coule douce
Depuis 1981, environ deux millions d’hectares de terres agricoles ont été remplacées par des constructions humaines sur le territoire hexagonal
Et sur votre territoire, les terres agricoles sont-elles menacées ?
Chaque hectare de terre agricole qui disparaît dégrade de manière irréversible la capacité nourricière d’un territoire. Face aux incertitudes à venir sur le maintien des rendements actuels, ce n’est peut-être pas la meilleure des stratégies. En plus de ça, l’étalement urbain éloigne les habitants des commerces et des services. La dépendance à la voiture individuelle en est renforcée, une situation à risque au vu des contraintes prévues sur l’approvisionnement pétrolier. Pour ne rien gâcher, l'artificialisation des terres émet d’importantes quantités de CO2, elle augmente le risque d’inondation, limite le rechargement des nappes phréatiques et elle participe à la disparition de la biodiversité et des espaces verts.
Même dans un contexte de croissance économique et démographique, l’artificialisation des terres agricoles n’est pas une fatalité ! Les collectivités peuvent agir sur les bâtiments vacants et sous-occupés, réhabiliter les friches urbaines ou périurbaines, mais aussi rénover et densifier l’existant. Quant à la mise en place d’un cadre réglementaire protégeant les terres agricoles, les élus ont toutes les cartes en main (
Des sols en mauvais état
Si les terres agricoles déclinent en superficie, leur profondeur n’est pas en reste ! Plus d’un quart des sols en France affichent ainsi une
A défaut d’avoir la quantité, nous avons sûrement la qualité se dira-t-on. Malheureusement, sur ce point-là, le constat n’est souvent pas meilleur. Résidus de pesticides, microparticules de plastiques, hydrocarbures, métaux lourds : de nombreuses pollutions diffuses touchent les sols agricoles et affectent leur productivité
- À l’échelle de la France, nous avons suffisamment de terres agricoles pour nourrir la population, mais il se peut que ce ne soit pas le cas localement dans votre territoire, notamment si les productions ne sont pas assez diversifiées.
- La surface nécessaire pour se nourrir dépend du régime alimentaire, des conditions pédoclimatiques et des pratiques agricoles.
- Les terres agricoles et notre souveraineté alimentaire sont menacées par l’artificialisation, mais des solutions existent pour les protéger.
- La qualité des sols est souvent problématique, mais les pratiques agroécologiques permettent de l’améliorer.