Climat et autres crises
C’est à la faveur d’un réchauffement global suivi d’une relative stabilité climatique que l’agriculture s’est développée il y a environ 10 000 ans. Le dérèglement climatique actuel, avec un réchauffement cent fois plus rapide, va-t-il sonner la fin de la partie ? Sans aller jusque-là, nous avons quand même de bonnes raisons de nous intéresser de près au sujet.
Ça va être chaud
En 2022, une sécheresse exceptionnelle secoue la France de mai à septembre
Et chez vous ?
Cet épisode nous donne un bel aperçu d’une année « moyenne » dans un monde qui se serait réchauffé de 2°C
Et chez vous, il fera quel temps en 2050 ?
Il fera le même temps à Tulle en 2050 qu'à Nimes aujourd’hui.
L’agriculture en première ligne
L’élévation de la température moyenne va se traduire en France par la progression d’un climat de type méditerrannéen vers le Nord
Lecture : En 2055, l’indice d’humidité des sols aura une valeur moyenne correspondant aux niveaux « sec » à « extrêmement sec » d’aujourd’hui dans la plupart des départements. Un niveau extrêmement sec correspond à la sécheresse de 2003.
Chocs climatiques et autres crises : des risques pour la sécurité alimentaire ?
Les événements climatiques extrêmes vont se multiplier et gagner en intensité
Plus généralement, le dérèglement climatique et l’épuisement des énergies fossiles nous font entrer dans une période de grande incertitude, propice aux perturbations. Des crises sont susceptibles de mettre sous tension le système alimentaire, qu’elles surviennent sur le territoire national ou qu’elles nous touchent indirectement à travers l’interconnexion des économies à l’échelle mondiale : crise financière, crise sanitaire, conflit armé, mouvements sociaux, actes de malveillance ou terrorisme... Les événements climatiques extrêmes vont se multiplier et gagner en intensité
S’adapter aux évolutions en cours et anticiper les chocs
Bonne nouvelle : la généralisation de l’agroécologie permet non seulement de réduire nos dépendances à des ressources critiques, de limiter les impacts négatifs de l’agriculture mais aussi de s’adapter au dérèglement climatique
Notre sécurité alimentaire future dépendra aussi de notre capacité à anticiper les crises et à réagir rapidement et avec efficacité en cas de choc. La prévention des risques peut commencer au domicile en faisant des stocks adaptés d’eau et de nourriture
- Les effets du dérèglement climatique sur l’agriculture se font déjà sentir et vont s’intensifier dans les décennies à venir.
- On s’attend à une dégradation progressive de la productivité des prairies et des rendements des cultures d’été et à un accroissement des tensions pour l’usage de l’eau.
- Les événements climatiques extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur, pluies intenses, tempêtes) vont devenir plus fréquents et plus intenses, avec des conséquences potentiellement très graves pour le monde agricole (pertes économiques, mise en danger des travailleurs).
- De nombreuses pratiques agroécologiques sont pertinentes du point de vue de l’adaptation au dérèglement climatique. Elles apportent une plus grande sécurité économique dans un environnement instable.
- Face à des crises brutales (dysfonctionnement des systèmes électriques ou de transports, choc pétrolier, conflit international) notre sécurité alimentaire peut se détériorer rapidement. Nous pouvons anticiper ces risques et nous y préparer collectivement.