Au cours de la modernisation agricole de la seconde moitié du XXe siècle, les paysages se sont radicalement transformés. Les terres les moins productives ont été abandonnées et ont laissé progressivement place à la forêt. À l’inverse, on a fait en sorte de tirer le meilleur parti des terres restantes et de faciliter leur exploitation : haies arrachées, talus rasés, zones humides drainées, parcelles regroupées. Ainsi,
environ 70 % des haies ont été arrachées dans notre pays depuis 1945, et la tendance s’est encore accélérée ces dernières années [1]
! La polyculture-élevage a régressé et les
assolements
se sont simplifiés [2]
. Certains paysages des grandes plaines céréalières affichent aujourd’hui une monotonie saisissante. D’autres régions, notamment en zone de montagne ou de bocage, ont été moins durement touchées, même si les pratiques agricoles s’y sont intensifiées.