Actions
Accompagner l’évolution des exploitations vers une moindre dépendance à l’irrigation
Il s’agit de concevoir et mettre en œuvre une politique de conseil et de soutien économique aux choix d’assolements économes en eau. Cette politique doit impliquer tous les acteurs de l’écosystème (partenaires locaux, organismes professionnels agricoles, syndicats d’eau, d’irrigation et agences de l’eau).

Adopter des dispositions légales de protection des terres
En plus de limiter drastiquement les zones ouvertes à l’urbanisation dans les documents d’urbanisme, les collectivités doivent mobiliser des outils réglementaires de protection du foncier pour protéger durablement les terres agricoles.

Animer des instances impliquant tous les profils d’usagers en vue d'une gestion collective de l’eau
La création et l’animation d’instances d’information et de dialogue impliquant tous les types d’usagers est essentielle pour construire une politique de l’eau acceptable et juste.

Augmenter la part des protéines végétales en restauration collective
Il s’agit de réduire fortement la proportion des protéines animales dans les assiettes en restauration collective, au delà des obligations réglementaires, soit en augmentant le nombre de menus végétariens, soit en revoyant à la baisse les quantités de produits animaux dans les menus non végétariens.

Concentrer l’aménagement dans les espaces déjà artificialisés
L’artificialisation des sols est dû avant tout à l’étalement des villes : mitage des espaces périphériques, multiplication de zones commerciales, quartiers pavillonnaires, etc. Pour lutter contre cela, la politique d’aménagement doit exploiter au maximum les zones déjà artificialisées pour sauvegarder les zones agricoles, naturelles et forestières.

Créer des plateformes mutualisées de distribution pour les producteurs du territoire
Il s’agit de mettre en place une plateforme de distribution mutualisant les outils de gestion, de stockage et de transport, afin de simplifiier le travail de tous les acteurs de la chaîne.

Développer des solutions logistiques du « dernier kilomètre »
La mutualisation de la logistique du dernier kilomètre permet d’optimiser le transport en milieu urbain.

Développer les coopératives d’utilisation du matériel agricole (CUMA)
Les CUMA permettent de mettre en commun des outils et de partager des connaissances pour entretenir et réparer ces outils, apportant ainsi autonomie et économies aux agriculteurs.

Diminuer le gaspillage en restauration collective
La quantité de nourriture perdue ou gaspillée représente en France environ 20 % de la production potentiellement comestible.

Encourager le développement de points de vente de proximité
Les collectivités peuvent aider au développement des modes de distribution courts et/ou de proximité en facilitant la commercialisation des productions du territoire : vente directe, marchés de producteurs, magasins de producteurs, épiceries de produits locaux, AMAP, points relais...

Faire des établissements publics des exemples en matière de recyclage des excrétats
La construction ou la rénovation des bâtiments, en particulier les établissements recevant du public (ERP), sont l’occasion de mettre en place des réseaux séparatifs avec systèmes de collecte et de valorisation, en parallèle du réseau d’égout existant.

Favoriser le développement d’outils de transformation et de stockage
Les collectivités peuvent mobiliser leur compétence en développement économique de plusieurs manière pour aider au développement de ces outils.

Favoriser le développement d’un réseau local d’artisans-constructeurs d’outils agricoles
L’existence d’une filière locale et dynamique de construction et d’entretien de matériel agricole est un facteur de résilience important du territoire.

Fixer des objectifs de réduction de la dépendance du territoire à l’irrigation
Réduire les besoins agricoles en eau est la priorité face à l’ampleur des problèmes futurs. Il s’agit donc de définir une trajectoire de réduction du recours à l’irrigation sur le territoire, qui répartisse équitablement les efforts de transformation des modes de production.

Freiner le développement des zones commerciales en périphérie
Il s’agit de soutenir les commerces de centre-ville accessibles à pied, vélo ou en transport commun, en mettant un terme au développement de grandes surfaces commerciales périphériques, de zones d’activité économique à dominante commerciale et des modèles récents comme les drives. Ces derniers sont tous fondés sur le recours systématique à la voiture et concurrencent directement avec l’activité économique des centres-villes.

Mettre en place des cantines solidaires ou restaurants sociaux
Les restaurants sociaux et solidaires permettent à toutes et à tous de pouvoir manger un repas équilibré et chaud en levant les barrières financières (prix adaptés).

Privilégier les produits locaux et de qualité en restauration collective
La commande publique de la restauration collective peut introduire des critères pour s’approvisionner en produits biologiques et pour rendre ses appels d’offre accessibles aux producteurs locaux. Elle peut ainsi faire des restaurants collectifs (cantines scolaires, repas d’hôpitaux…) des lieux d’égalité d’accès à une alimentation saine et durable.

Protéger et développer massivement les infrastructures forestières et paysagères
Les collectivités peuvent développer une stratégie de gestion forestière et paysagère associant les propriétaires fonciers, les exploitants agricoles, les sylviculteurs, et les organismes encadrant leurs activités.

Sensibiliser les citoyens à une alimentation locale et durable
Cette sensibilisation peut se réaliser de différentes façons, que cela soit via l’organisation d’événements dédiés ou au travers de différentes communications.

Sensibiliser, former et accompagner les agriculteurs dans le développement de l’agroécologie
Des efforts soutenus de sensibilisation, de partage d’expériences et de formation sont indispensables pour aider au passage à l’agroécologie, qui peut demander aux exploitants des modifications substantielles de leurs itinéraires techniques, l’acquisition de matériel spécifique, et une évolution de leur modèle économique.

Soutenir le développement de l’agriculture biologique et des productions sous label
Les productions certifiées comme l’agriculture biologique, les Appellations d’Origine Protégée, les labels de qualité pour la viande, incluent à la fois le respect de certaines pratiques agroécologiques et bénéficient en même temps d’une reconnaissance établie facilitant les conversions et leur réussite économique.

Soutenir les associations de lutte contre la précarité alimentaire
Ces associations viennent en aide aux personnes en situation de précarité en distribuant des colis ou paniers alimentaires, des repas ou en réalisant des maraudes.

Accompagner les transmissions en regroupant les acteurs et réseaux locaux
La mise en relation entre les futurs cédants identifiés et de potentiels repreneurs est essentielle pour préparer les transmissions.

Développer des épiceries sociales et solidaires
Les épiceries sociales et solidaires proposent, dans des espaces aménagés comme des commerces classiques, des denrées alimentaires à prix réduits (généralement entre 10 et 30 % du prix affiché, ou selon la situation des personnes concernées) et choisies librement.

Encourager l’auto-production d’énergie sur le territoire
Cela consiste à consacrer une partie des terres à la production d’une biomasse qui sera convertie en énergie mécanique pour les travaux agricoles. En complément, l’installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments agricoles est aussi envisageable, à distinguer de l’agrivoltaïsme qui soulève de nombreuses questions.

Faciliter l’installation agricole
Au delà de la mise à disposition de foncier, plusieurs mesures (financières, politiques, fiscales…) peuvent simplifier l’installation de candidats, notamment pour les aider à définir leur projet, alléger leur besoin en capitaux propres, trouver des débouchés, etc.

Former les agriculteurs à la gestion économe de la ressource
Il s’agit d’assurer la transmission, l’actualisation et l’approfondissement des savoir-faire agricoles économes en eau en proposant une offre de formation adaptée aux agriculteurs, tant sur le contenu que le format et l’accessibilité.

Mettre en réserve du foncier et donner la priorité systématique à l’installation
La mise en réserve de foncier (aussi appelée stockage temporaire ou portage foncier) permet d’allonger les délais de vente et de faciliter les installations.

Recycler les biodéchets
La gestion séparative des biodéchets, via une collecte séparée ou le compostage de proximité, permet une valorisation de ces déchets sous forme d’amendement pour le sol ou de biogaz.

Acquérir et mettre à disposition du foncier
Il s’agit d’acquérir directement du foncier agricole et de le mettre à disposition au travers de baux conciliant les intérêts des propriétaires, des agriculteurs et de l'environnement.

Diversifier les productions
Les producteurs, notamment en grandes cultures, peuvent avantageusement allonger leurs rotations en y intégrant des légumes et légumineuses, et ainsi diversifier leur production.

Encourager l’auto-production par les citoyens
La production de fruits et légumes frais par les citoyens eux-mêmes peut jouer un rôle déterminant dans la résilience alimentaire d’un territoire. Elle sensibilise efficacement les habitants et joue un rôle social et économique important.

Faire un état des lieux de la ressource eau et de son évolution prévue sur le territoire
Il s’agit de préciser pour son territoire l’évolution attendue du cycle de l’eau et des risques associés, notamment grâce aux différentes projections climatiques, afin de mieux s’y adapter.

Réaliser un diagnostic et une veille foncière
Un préalable essentiel à l’installation d’agriculteurs est la connaissance fine – autant du côté des collectivités que des candidats à l’installation – du foncier agricole.

Réaliser un état des lieux des unités de stockage et de transformation existantes
Ce diagnostic doit permettre d’identifier les filières qui ont besoin d’être soutenues ou développées sur le territoire.

Relocaliser toute une filière
Les collectivités peuvent orchestrer la structuration d’une filière territoriale depuis la production agricole jusqu’à la transformation et la commercialisation.

Soutenir une expérimentation de caisse locale de l’alimentation
Les expérimentations de sécurité sociale de l’alimentation ont pour but d’instaurer un droit universel à une alimentation saine, durable et choisie. Elles permettent de lutter contre la précarité alimentaire en instaurant une dynamique participative locale forte. Par ailleurs, elles sont des leviers à fort potentiel pour mettre en place des filières locales durables, du champ à l’assiette.

Structurer une filière de valorisation agricole des excrétats humains sur le territoire
La mise en place d’une filière complète de valorisation, de la collecte à l’épandage, permet de massifier le recyclage des nutriments sur son territoire.

Développer l’agriculture urbaine et périurbaine
Les villes et leurs périphéries sont des zones privilégiées pour des productions de fruits et légumes frais. Cela peut contribuer à relocaliser une filière de fruits et légumes biologiques créatrice d’emplois.

Installer des équipements de récupération des excrétats
La mise en place de systèmes d’assainissements alternatifs, notamment dans les lieux non raccordés à l’égout, permet une collecte efficace des excrétats.

Renaturer une surface artificialisée pour compenser une nouvelle artificialisation
Par renaturer, on entend déconstruire, dépolluer et désimperméabiliser, pour permettre la végétalisation et la reconnexion fonctionnelle aux écosystèmes naturels environnants.

Sensibiliser/former les agriculteurs à l’autonomie technique et énergétique
En partenariat avec les artisans et entreprises locales ou avec des organismes de formateurs professionnels tels que l’Atelier Paysan, l’action consiste à sensibiliser les agriculteurs à l’importance de la souveraineté technologique et énergétique.
